La Bande de Caprivi & Etosha

Passage express de la frontière botswano-namibienne au poste de N'Goma.

Cinq pays se rencontrent dans cette région: le Zimbabwe au sud-ouest, la Zambie au nord-ouest, le Botswana au sud, la Namibie à l'est et l'Angola au nord-est.

Si nous avions eu un véhicule 4x4, nous aurions pu passer plus au sud, du côté de Moremi et le delta de l'Okavango, mais avec le minibus, c'est impossible. Nous allons donc circuler dans cette bande de terre namibienne coincée entre le Botswana et l'Angola: la bande de Caprivi, 450 km de long et 30 de large, une aberration issue d'un autre âge.

Elle porte le nom d'un chancelier allemand et fut est créée en 1890 (traité entre l'Empire allemand et le Royaume-Uni) pour permettre à la colonie allemande du Sud-Ouest africain d'accéder au fleuve Zambèze et donc au reste de l'Afrique australe ainsi qu'à l'Océan Indien.

Première étape à Namushasha, un lodge agréable en bordure de cours d'eau alimentant le delta de l'Okavango.

Seconde étape à Rundu avant de rejoindre le parc d'Etosha.

Nous resterons deux nuits dans ce parc particulier. Etosha veut dire «le grand vide» en nama et cela décrit bien l'immense désert salin («pan») de plus de 5000 km2 qui se transforme pendant l'été en lagune peu profonde. Terre argileuse et salée de couleur blanche verdâtre, le site était occupé par un lac il y a quelques milliers d’années. Aujourd’hui, lors des périodes de fortes précipitations, on peut voir des milliers de flamants roses et autres oiseaux adeptes des pataugeoires s’agglutiner dans la boue du pan.

Il est facile, à Etosha, de voir les animaux pour deux raisons :

- le parc est plat et recouvert d'une végétation souvent sommaire

- le parc comprend beaucoup de points d'eau -certains alimentés par des pompes électriques en hiver- où il est facile de voir les animaux qui viennent à tour de rôle s'abreuver.

Néanmoins, après Chobe, Etosha fait pâle figure, avec des airs de Disneyland en pleine saison. Beaucoup de véhicules, de pick-up, de "camions overland" bondés de touristes un peu bidochons capables, la nuit, dans le camp, de prendre avec leur flash, des photos d'animaux se trouvant au point d'eau éclairé, à 500m.

Nous verrons néanmoins quelques belles choses, un guépard sauvage (pas celui d'Inverdoorn), beaucoup de springboks et de girafes et enfin, ces éléphants énormes -plus gros que ceux de Chobe, avec une trompe plus épaisse- qui sont pour moi une énigme, étant donné la pauvreté de la végétation.

Demain, les Himbas puis ce sera le Damaraland.