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14 juillet 2015 2 14 /07 /juillet /2015 18:36

Route vers Vic Falls, qui concentre à elle seule 88% des revenus touristiques du Zimbabwe, ai-je lu quelque part...

Le dernier contrôle sur la route avant d'arriver fut un plaisir. Le visage fermé de la grosse policière a commencé à s'éclairer quand j'ai ouvert la porte au lieu de descendre la vitre. "Le mécanisme de votre vitre ne fonctionne pas?

- Et non, il est cassé..."

Et j'ai demandé à Papa de chercher la contravention dans la boite à gants. Quand j'ai sorti le papier pour lui expliquer que nous avions déjà été verbalisés pour cela, son visage s'est refermé. Elle a bien fait le tour de la voiture puis s'est décidée à nous laisser partir.

Mugabe a hésité à rebaptiser les chutes. La raison l'a emporté.

Même quand le débit est modéré, la puissance de ces chutes est impressionnante. Le nuage d'embruns est moins important, mais il est plus facile de prendre des photos.

Nous n'avons pas pu nous empêcher de passer au Victoria Falls Hotel.

En tous cas, Isabelle se souviendra de son second séjour à Vic Falls. En fin de journée, nous sommes allés faire un footing et nous sommes tombés nez à nez avec les éléphants. Nous nous sommes engouffrés dans le véhicule de Sud-Africains qui se tenaient à proximité...

Vic Falls
Vic Falls
Vic Falls
Vic Falls
Vic Falls
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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 23:44

Le Lac Kariba est un endroit à part, en dehors des circuits touristiques du moment.

Pas de voiture, pas de bateau. Un endroit empreint de zénitude où le silence n'est rompu que par les cloches des vaches qui viennent paitre à proximité.

Le Lac, en cette saison, est à son niveau le plus bas, laissant apparaître des îlots sur lesquels les villageois labourent quelques arpents à l'ancienne, avec deux boeufs, en faisant attention aux crocodiles qui veillent. L'autre jour, l'un d'eux a manqué son coup en chopant le collier d'une vache sans atteindre son cou. Un peu plus loin, des hippos somnolent, là où l'eau est un peu plus profonde.

Les rives sont vertes et contrastent avec le reste du paysage qui arbore les couleurs de l'hiver, l'ocre, le jaune et le blanc des troncs de baobabs qui ont perdu leurs feuilles.

Le temps pourrait s'arrêter mais le ciel d'Afrique en a décidé autrement, enflammant les pastels de couleurs vives avant de nous offrir ses étoiles de cristal.

J'aurais aimé avoir mon vélo pour sillonner la petite route vallonnée qui mène à ce havre de paix, traverser à nouveau ces petits villages de maisons traditionnelles. La prochaine fois...

Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
Le Lac Kariba
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11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 14:33

Nous faisons des courses alimentaires puis quittons Bulawayo pour la partie nord ouest du pays, celle qui connait encore un minimum d'activités touristiques avec les fameuses Victoria Falls et secondairement, la réserve animalière de Hwange qui se trouve 150km au sud des chutes.

Nous arrivons en même temps qu'un joyeux groupe d'amoureux de vieilles voitures de collection, essentiellement des personnes âgées originaires de Bulawayo. Certaines d'entre elles vivent à présent à l'étranger, mais reviennent au pays ponctuellement, notamment pour ce regroupement.

A Hwange, on trouve des lodges souvent luxueux.

Comme nous allons faire ensuite les parcs de Chobe et Etosha, et comme notre budget n'est pas extensible, je décide de suivre, pour une fois, les recommandations d'un célèbre guide français qui conseille les hébergements "en bon état" proposés par la structure gouvernementale, Zimpark, l'équivalent de notre South African National Park, en sachant toutefois que les standards ne sont pas les mêmes.

Nous avions réservé deux cottages -un pour la famille et un pour les grands parents- en self catering, c'est à dire sans les repas mais avec petite cuisine.

Dans les cottages, les cuisines ont disparu. Aucun ustensile, juste un frigidaire ou plutôt les restes d'un frigidaire alimenté par l'unique prise électrique du cottage.

Dans nos chambres, les ampoules sont grillées. Elles seront remplacées.

Astrid ira demander une rallonge à la réception pour le "bufadou" de son papy.

Le jeune, très sympa, se mettra en quatre pour en trouver une et devant la tête d'Astrid quand elle découvre l'état de la rallonge, il dit: "It is an Afrrican extension... it is brrrroken but it works..."

En revanche, nous aurons moins de chance avec le chauffe-eau.

Cette installation date probablement des années 1950, ressemble à un énorme four à pizza à l'extérieur de l'hébergement et consiste en un petit foyer au dessous d'une cuve.

Quand, sur la photo, on voit la façon dont l'employé a placé ce tronc dans le petit foyer, on peut comprendre que nous n'ayons pas eu d'eau chaude...

Pour notre premier safari dans le minibus, en fin d'après-midi, nous verrons plusieurs groupes d'éléphants, quelques zèbres et une girafe en train de boire au coucher du soleil. Par contre, aucune antilope.

Le lendemain matin, nous ferons la boucle de Dopi Pan. Alors que nous avions fait les deux tiers de notre parcours sans voir grand chose, nous tombons, au beau milieu du pan, sur deux lions, quatre lionnes et deux lionceaux. C'est face à eux que nous prendrons notre petit déjeuner dans le minibus.

Puis nous prendrons la route pour rejoindre le Lac Kariba pour deux nuits au calme.

Au départ, je souhaitais aller à Fothergil, un lodge sur une ile au milieu du lac. Nous y sommes allés à deux reprises dans le passé. L'endroit est magique mais il "n'est plus en activité jusqu'à nouvel ordre" comme beaucoup de structures dans le pays.

AFSUD nous a trouvé un autre endroit, tout aussi charmant, sur une presqu'île. Une vingtaine de maisons et une petite structure hôtelière de cinq bungalows magnifiquement entretenus par trois employés zimbabwéens.

Hwange National Park
Hwange National Park
Hwange National Park
Hwange National Park
Hwange National Park
Hwange National Park
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9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 14:26

Nous avons décidé de passer notre journée à dans le Matopos (ou Matobo) National Park, à 30km au sud de Bulawayo.

Ce lieu est connu pour ses massifs rocheux et ses peintures rupestres.

Accessoirement, c'est là que Cecil Rhodes a voulu être enterré.

Sur notre chemin, nous rencontrons trois barrages de police. Deux bidons au milieu de la route signalent généralement le comité d'accueil. Très poliment, l'agent se présente et vous demande comment vous allez. Vous avez envie de lui répondre que jusqu'à présent, tout allait bien.

On vous demande la liasse de papiers zimbabwéens qui accompagne à présent les papiers de votre véhicule, votre permis de conduire, puis on cherche et on trouve: cette fois, c'est la vitre avant de ma portière qui ne fonctionne plus. La fois suivante, un excès de vitesse dans une zone où les chiffres du panneau sont à moitié effacés. Quand je demande à voir le radar, on me présente un objet ressemblant à un vieux sèche cheveux à l'arrière duquel des diodes rouges affichent le chiffre "85" sur un minuscule écran. Je m'incline.

La tonte du touriste est un sport national.

Dans les parcs et dans la plupart des hébergements, trois tarifs vous attendent selon que vous êtes zimbabwéens, "régionaux" ou "internationaux" et ces tarifs, pour les parcs par exemple, varient du simple au quadruple ou quintuple, soit 30 USD par personne pour une entrée à Matopos, auxquels vous rajouterez 10 USD pour voir la tombe de Cecil Rhodes et 2USD pour obtenir une carte sommaire du parc.

Le parc est agréable, même si les peintures rupestres sont décevantes si on les compare à celles du Cederberg. Aucune vie animale.

Nous n'avons croisé qu'un véhicule de touristes et une voiture du ministère de la santé, probablement en plein travail. A chaque pays, ses préoccupations médicales: le cancer en Europe, la circoncision au Zimbabwe. Simon n'étant pas intéressé, nous continuerons notre chemin.

Nous ferons deux mini-randonnées et nous ressortirons par une porte secondaire du parc, complètement désaffectée. Surprenant.

En rentrant à Bulawayo, nous partons pour un footing dans la ville.

Aux bonjours que nous lançons, peu de réponses. Cela change de l'Afrique du Sud.

Matopos National Park
Matopos National Park
Matopos National Park
Matopos National Park
Matopos National Park
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7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 14:24

Le début de l'aventure commence aujourd'hui avec le Zimbabwe.

Nous avons quitté hier Johannesburg pour les Southpansberg Mountains, tout au nord du Limpopo, pas très loin de la frontière avec le Zimbabwe, après cinq heures de route.

Aujourd'hui, nous passons la frontière au poste de Beit Bridge, première épreuve.

La tension monte dès Musina, dernière petite ville sud-africaine à l'activité intense. Magasins en tous genres qui doivent approvisionner le Zimbabwe. A la station essence, on vous propose le kit pour prévenir les problèmes aux barrages policiers de l'autre côté de la frontière: gilet fluo, triangle et autocollants réflecteurs, deux rectangles rouges sur le pare-choc arrière et deux blancs avant pour le pare-choc avant.

Généralement, en partant d'Afrique du Sud, quand on passe la frontière aux postes "terrestres", que ce soit pour la Namibie, le Lesotho ou le Swaziland, le passage côté sud-africain est une formalité. C'est ensuite que cela se gâte.

Là, c'est déjà le bazar: beaucoup de monde, des Zimbabwéens essentiellement, avec d'énormes sacs, des fonctionnaires agressifs... au total, pratiquement une heure passée.

Vint ensuite le passage côté zimbabwéen. Vous traversez un pont. Sur votre gauche, un autre pont pour des piétons chargés comme des mules et devant vous, une vision de chaos: une longue file de personnes, des tas de marchandises à même le sol, débarquées des bus, minibus, véhicules particuliers...

C'est à ce moment que plusieurs individus se précipitent sur votre voiture et vous proposent de vous aider dans vos démarches pour gagner du temps.

On temporise, on avance lentement sans donner suite, on réfléchit. Et apparait un homme corpulent qui semble faire peur à nos assaillants, qui vous déclare: "Je suis du Ministère du Tourisme. N'écoutez pas ces personnes. Ne payez rien avant de rentrer dans le bâtiment".

Vous êtes aussitôt rassurés. Lui et ses collègues "du ministère" vous prennent en charge. Vous leur présentez vos passeports, documents du véhicule et ils s'en vont vous récupérer dans le bâtiment un premier papier concernant la voiture. Sur ce papier, il est inscrit 9 USD, mais pour l'obtenir, vous avez donné 20 USD. Vous demandez où est la différence mais on vous presse car il faut remplir un formulaire et passer rapidement pour les visas.

On vous demande 10 USD par passeport pour accélérer la procédure. Comme on commence à comprendre et que l'on refuse, on descend à 20 USD pour les 7 personnes. On accepte. Vous doublez la longue file (que de toutes façons, vous n'auriez pas dû suivre puisque c'est celle des Zimbabwéens qui rentrent au pays) pour aller à un comptoir. Vos gentils camarades du ministère vous guident à distance. Au premier guichet, on vous délivre vos passeports. Deux préposées remplissent, au rythme africain, des tonnes de feuillets avec papier carbone. Au bout de 45 minutes et 30 USD par personne, vous récupérez vos jolis visas et vous passez dans la file d'à côté pour payer les taxes véhicule (57 USD), dont la taxe carbone bien évidemment...

Au moment de payer, la guichetière en train de traiter votre dossier nous annonce que c'est la relève. Elle fait donc sa caisse pendant un quart d'heure, s'en va, revient, recompte à nouveau, puis un peu plus tard arrive sa collègue qui s'installe, fait sa caisse, appelle un collègue pour l'aider...

Vous passez ensuite dans un minuscule bureau à l'arrière d'un petit bâtiment à l'extérieur pour tamponner l'un des papiers.

Enfin, c'est la douane puis plusieurs barrages où l'on vérifie vos documents voiture, les passeports... 3h30 à subir des fonctionnaires au ralenti, des démarches kafkaïennes et des margoulins "du ministère" qui, lorsque vous quittez le gars de la douane, vous demandent de les attendre un peu plus loin. Et à ce moment, tu as un mec mal fagoté en face de ta voiture, qui te voit parler avec ton copain du ministère et qui te fait des grands signes de te casser, de ne pas t'arrêter. Mes tes copains arrêtent ta voiture et essaient encore de te racketter en te disant que tu leur dois encore 20 USD parce que grâce à eux, tu n'as pas fait la queue. Et quand tu leur dis qu'ils aillent se faire voir, ils rigolent et te laissent partir.

Nous prenons ensuite la route de Bulawayo, seconde ville du pays, chère à mes parents qui y ont passé une semaine mémorable en 1988 avec ma soeur et les Moodies: les Championnats du Zimbabwe, sur 7 jours, avec pause au milieu de la compétition pour le tea time des officiels. Ceci étant, ces mêmes officiels ne buvaient pas que du thé, puisqu'en fin de journée, certains d'entre eux se retrouvaient au dernier étage de l'hôtel pour des "réunions techniques" agrémentées de "GnT" puis plus tard dans la soirée, d'irish coffees. Une autre époque.

La route est plutôt bonne et les véhicules peu nombreux. On double quelques minibus roulant prudemment, avec des remorques dont la hauteur du chargement dépasse largement celle du véhicule qui les tracte. D'ailleurs, certains essieux lâchent, laissant leur "attelage" immobilisé sur le bas côté.

Nous croisons aussi beaucoup de "donkey carts", ces mini carrioles tractées par trois ou quatre petits ânes.

Etant donné le temps passé à la frontière, nous arrivons de nuit à Bulawayo.

L'éclairage public a pratiquement disparu. Seuls quelques lampadaires fonctionnent, les autres n'ont plus de tête ou d'ampoule.

Heureusement que nous avons le GPS pour rejoindre l'hôtel car nous aurions eu du mal à nous repérer dans cette pénombre.

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6 juillet 2015 1 06 /07 /juillet /2015 14:06

Dans les années 80, à l'époque du monopole d'Air France sur la ligne Réunion / Métropole (10 000 francs le billet...), les nageurs réunionnais entretenaient des relations avec les Zimbabwéens, avec stages d'entrainement et compétitions.

C'était aussi l'occasion de découvrir la culture anglaise et un certain folklore colonial.

Depuis, Mugabe a terminé son travail d'extermination des Blancs et de la natation zimbabwéenne qui était d'un excellent niveau. Il ne reste pratiquement plus de piscines en état dans le pays.

Mes parents n'avaient plus de nouvelles de leur amis, les Moodies, avec qui ils s'étaient liés lors de ces échanges.

Il y a quelques temps, je tombais sur la page Facebook des anciens nageurs du Zimbabwe et renouais le contact...

Rendez-vous était pris le 5 août. Malcolm, dont la main fait trois fois la mienne, était là avec son petit fils pour accueillir mes parents à l'aérogare de Johannesburg, où ils vivent à présent, après quelques années au Mozambique.

Car si le Mozambique connait aujourd'hui une certaine prospérité, c'est en partie grâce aux Zimbabwéens blancs qui ont migré là bas depuis les années 1990.

Quelques photos, donc, de cette belle journée et de nos retrouvailles avec les Moodies, 20 ans après...

Sur la photo des "femmes", Sonja est au premier rang, à gauche, et Storme, leur fille est debout à gauche.

Sur la photo des "hommes", Malcolm est à côté de Simon et juste derrière, les deux petits fils (Michael, 20 ans & Jordan, 16 ans... deux beaux poulets) de Malcolm et son gendre (Adam).

Nous avons aussi fait la connaissance du frère de Malcolm et d'un couple atypique très sympa, Jan (professeure de français) au milieu de la photo des femmes et John, lui aussi enseignant.

Cette journée fut l'occasion de faire connaissance pour la nouvelle génération et pour les anciens, de se rappeler les bons souvenirs.

Il faut dire que les grands parents sont hauts en couleurs et quand Malcolm commence à raconter sa jeunesse, on pourrait écrire un livre.

Enfin, cette rencontre a été l'occasion de fêter les 70 ans de Papa et Maman, avec quelques jours de retard pour l'un, avec un mois d'avance pour l'autre.

Chroniques africaines: les Moodies, vingt ans après...
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